Yomawari: Lost in the Dark (version physique, v1.00, sortie le 28 octobre 2022), Développeur: Nippon Ichi Software, Éditeur: NIS America
Après nous avoir proposé Yomawari: The Long Night Collection en 2018 sur Nintendo Switch, une compilation qui regroupait deux épisodes (Night Alone, Midnight Shadows) sortis précédemment sur PlayStation Vita, Nippon Ichi Software se décide enfin à nous proposer le troisième chapitre de ces aventures horrifiques avec Yomawari: Lost in the Dark. Pas de soucis si vous n’avez pas joué aux précédents volets puisqu’il s’agit plutôt d’une anthologie et chaque titre peut se savourer indépendamment !
Après une introduction assez difficile (qui sert aussi de didacticiel), mettant en exergue le harcèlement scolaire subie par une jeune fille, phase qui se termine d’une manière assez radicale, place à l’histoire. Vous y incarnez une jeune fille qui se réveille un jour dans une forêt sombre, sans aucun souvenir sur la manière dont elle s’est retrouvée là. A la recherche d’un chemin pour sortir, elle croise une mystérieuse fille qui lui révèle qu’elle a été maudite. Afin de briser la malédiction et de retrouver vos souvenirs perdus, vous allez devoir user de ruse en arpentant de nuit les rues de la ville, armée de votre lampe torche, tout en prenant garde aux esprits malveillants tapis dans l’ombre…
Ce qui saute tout de suite aux yeux, c’est bien évidemment le parti-pris en terme de design pour les personnages, à la sauce “chibi”, ce qui leur donne un aspect tout mignon alors qu’ils évoluent dans un univers glauque entourés de démons avides de votre sang.
Une autre part importante du jeu, c’est le son. A cet effet, avant même l’introduction du jeu, il vous est recommandé de jouer avec des écouteurs mais également de faire un test de réglage sonore (d’ailleurs il y a aussi un réglage possible pour les fonctionnalités de détection du mouvement). Une grande partie du gameplay vous demandera d’agir discrètement pour passer à côté des monstruosités qui hantent ces lieux, souvent en fermant vos yeux et en essayant d’avancer du mieux possible dans ce monde cauchemardesque. Autre élément clé du gameplay: la collecte d’objets ici ou là qui vous permettront de mieux comprendre où vous êtes, ainsi que les tenants et aboutissants de cette fameuse malédiction.
Comme souvent avec NIS America, il n’y a pas de traduction française et il faudra un peu de facilité en anglais pour parcourir le titre comme il se doit. D’ailleurs, vous devriez en voir le bout en moins de huit heures, ce qui est déjà très bien pour ne pas laisser le concept s’essouffler (comme de trop nombreux titres qui ont l’habitude de tirer sur la corde jusqu’au bout). Et même si la malédiction vous donne une “deadline”, n’ayez crainte : il n’y a pas de chronomètre qui se lance pour s’assurer que vous finissiez le jeu avant l’aube puisque l’heure avance naturellement après avoir battu chaque boss.
Au final, Yomawari: Lost in the Dark est une belle surprise et une suite réussie pour cette (jeune) licence. Alors bien évidemment, nous sommes très loin de certains blockbusters vidéoludiques. Ne vous attendez pas à voir des scènes d’action intenses ou des explosions d’effets visuels: ici tout se fait au calme, de manière réfléchie, dans une atmosphère angoissante, mais sans trop de frustration (grâce notamment au système de sauvegarde automatique assez souple). Il ne reste plus qu’à voir ce que le studio nous réserve pour le prochain chapitre mais une chose est sûre: ce sera un passage obligé pour les amateurs d’ambiance horrifique…