Testé sur la version commerciale Xbox 360.
Jeudi, réception de la version Collector de Street Fighter IV (Street Fighter 4, ou SF4) sur Xbox 360. Outre le fait que les figurines sont globalement ridicules, j’étais heureux comme un gosse. Depuis mes quelques parties lors du Fan Day Capcom (voir article), Street Fighter était revenu dans ma peau. Je ne reviendrai pas sur mes années sur Street 2 (version Super Nintendo), et je vais donc passer à l’essentiel: mon avis sur SF4, après avoir passé 3 jours quasi non-stop dessus.
S’il y a bien quelque chose que je n’attendais pas, c’est l’intro de ce quatrième épisode. Et j’avoue que j’ai été complètement charmé par l’action, la dynamique, la patte graphique, mais également la bande son de cette introduction … Les différents protagonistes du jeu sont présentés dans un style graphique très spécial, mais cela reste un régal pour les yeux, à tel point que je l’ai regardé une seconde fois, histoire de bien me délecter.
Mode Arcade. Le jeu commence … Si vous êtes abonné au Xbox Live (comme moi), vous devrez répondre à une question assez idiote à première vue, mais qui risque d’avoir un certain interêt par la suite: souhaitez-vous autoriser des joueurs (online) à joindre vos parties (solo) ? De mon côté, j’ai répondu ‘oui’, ne sachant pas trop à quoi m’attendre, et j’ai découvert l’enfer (et le bonheur). Le second écran vous permet de choisir votre personnage (parmi 16 au départ), et c’est parti! On retrouve tout de suite les sensations éprouvées sur SF2 il y a 15 ans: avec Ryu, les boules de feu et les coups de pied circulaire s’enchainent à une vitesse folle (avec un peu de doigté). Au bout de quelques matchs, vous rencontrerez votre rival (pour Ryu, je suis tombé sur Sagat), et le niveau semble augmenter un petit peu, puis Seth (le boss de fin de cet épisode, complètement loupé si vous voulez mon avis) qui vous fera baver à mort. Vous serez alors fou de joie lorsque vous verrez les crédits, et le fait que vous venez de débloquer un nouveau personnage (Sakura dans mon cas).
Du côté des graphismes et de l’animation, rien à dire, c’est vraiment du pur bonheur. Le jeu est en 2.5 dimensions, mais vous jouez comme si tout était en 2D (avec un décor en 3D, avec quelques éléments destructibles). Et côté coups, vous avez l’embarras du choix. Chaque personnage possède les coups habituels, puis les coups spéciaux avec les 3 boutons de poings ou de pieds, des coups EX (en appuyant sur les 3 boutons du même type, ou sur un bouton regroupant les 3, soit LB et la gachette gauche sur Xbox 360), un super Combo, voire même un Ultra Combo. Plus vous prenez des coups, ou plus vous réalisez des coups spéciaux, et plus (ça fait beaucoup de ‘+’) votre jauge de combo augmente, vous autorisant alors à décrocher telle ou telle attaque.
Mais c’est oublier le truc qui m’a pourri mes premières parties: le mode online. Si vous jouez seul en arcade, histoire de progresser, mais que vous avez autorisé la console à se connecter en ligne, vous pouvez être dérangé à n’importe quel moment par un joueur online qui vous oblige à jouer contre lui (même en plein match, s’il ne vous restait plus qu’un coup à donner au boss final …). Les premières fois, ça m’a énervé, mais je l’avais bien cherché en répondant ‘oui’ à la question qui m’avait été posée. Mais dès ma seconde partie, je me suis régalé à jouer online. Aucun lag à signaler, c’est du pur bonheur. A chaque match, suivant votre résultat, vous gagnez des médailles, et des points (ou vous perdez des points). Et même en choisissant de jouer contre des personnes du même niveau, vous risquez de vous prendre des sacrées raclées, de quoi redevenir humble, et essayer de s’améliorer.
C’est là qu’intervient le mode Défi, vous permettant de vous entrainer, sans vraiment le savoir: battre 8 personnages d’affilée sans perdre un round, réaliser des coups spéciaux, gagner 4 matchs en moins de 500 secondes, etc … sont autant de défis à relever pour vous, et le personnage que vous aurez choisi. Cela vous promet des heures, et des heures de jeu. Surtout si vous voulez essayer tous les personnages, dont les quatre petits nouveaux: Crimson Viper (une sorte d’Agent Secret qui m’en a fait bien baver), Rufus (le rival de Ken, très fort, bien qu’il approche les 200 ou 250 kilos, avec une apparence de clown), El Fuerte (un catcheur mexicanos, faisant penser au film ‘Super Nacho’ avec Jack Black), et le frenchy Abel avec lequel je n’ai pas eu l’occasion de jouer pour l’instant.
Pour les puristes, il est bon de noter que vous pourrez choisir entre les voix anglais ou japonaises: merci Capcom pour cette très bonne initiative! Vous aurez tout de même les sous-titres en français lors du cinématique, ne vous affolez pas …
Et puisqu’il faut que je trouve un énorme défaut à Street Fighter IV, il faut que j’accuse la chose qui m’a ruiné certains matchs (et doigts): le pad d’origine de la Xbox 360. Je n’ai pas encore pu mettre la main sur un pad (ou stick) de la marque Mad Catz (voir les offres), mais force est de reconnaître que le pad standard va vous procurer un mal de doigts abominable. Que ce soit la crampe (due à la prise de la manette en mains), ou le pouce gauche en feu (ou en cloque), vous ne pourrez pas participer à des matchs pendant 24 heures d’affilé. Et ce n’est même pas le manque de sommeil qui se fera sentir: c’est la douleur aux doigts …
Points positifs:
– Street Fighter
– durée de vie quasi infinie: arcade, online, défis, …
– simple d’accès, mais également très technique
Points négatifs:
– charisme et design du boss de fin (Seth)
– manettes classiques pas vraiment adaptées
Note: 9/10