Testé à partir de la version éditeur. Mise à jour du jeu effectuée.
Tokyo, 12 Août 2015. La ville est envahie par des monstres venus d’on ne sait où: une histoire d’infection où les animaux et les humains se transforment à leur tour en monstre. Un jour plus tard, et 2000 morts au compteur, il ne reste plus qu’une solution au gouvernement: appeler l’escouade de la mort. Et ça tombe plutôt bien car le héros, Ken Ogawa, en fait parti. Si l’escouade venait à échouer dans sa quête du foyer de l’infection (et son éradication), la ville sera totalement rasée sur ordre du Gouvernement. C’est sur ce scénario parfaitement crédible (ou pas …) que démarre Ninja Blade, le nouveau jeu de From Software.
Qu’une chose soit claire dès le début. Le mot Ninja dans le titre du jeu ne signifie en rien que vous tenterez de l’infiltration tout en douceur, comme cela pouvait être le cas dans la série des Tenchu (l’ancienne licence de From Software). Ici, Ninja représente plutôt un style, et le fait que votre héros va sauter partout avec ses armes pour trancher tout le monde.
Du côté des contrôles, pas grand chose d’innovant. Le stick gauche sert à bouger le héros, le stick droit vous permet de contrôler la caméra, un bouton de saut, un bouton pour attaquer, un bouton pour le second type d’attaque, le bouton B déclenche un shuriken géant capable de faire des dégats (mais également d’éteindre le feu grâce au souffle, voire plus). La croix directionnelle sert à changer d’armes. Enfin, vous avez également la possibilité de déclencher une vision ninja (détection des points faibles des ennemis, des murs utilisables pour les acrobaties, ou encore pseudo ralentissement de l’action), ou de vous déplacer à grande vitesse.
Côté armes, vous aurez trois possibilités: une épée classique, une épée plus lourde (et avec des dégats plus conséquents, mais plus lente à manier), et deux lames très rapides (une dans chaque main) qui peuvent servir de grappin également. Et toutes ces armes, ainsi que le Shuriken décrit précédemment, peuvent évoluer à votre guise au cours de l’aventure (avec des cristaux à récupérer, puis à dépenser pour augmenter de niveau). Vous apprendrez également trois formes de Ninjutsu (cyclone, feu, foudre).
En revanche, côté gameplay, n’essayez pas de comparer Ninja Blade à Ninja Gaiden. Ce dernier était beaucoup plus technique. Ici, on tend plutôt vers God Of War, avec de l’action frénétique, et des Quick Time Events (QTE) toutes les 30 secondes. Si Ninja Blade abuse de QTE (l’arrivée d’un tel évènement se symbolisant par un zoom sur l’oeil du héros), vous aurez tout le loisir de retenter l’action ratée, car un effet de retour arrière se présente à chaque loupé. D’ailleurs, la première scène du jeu est un enchainement de QTE … Vous voilà prévenu !
Heureusement, la réalisation est parfaite, et le frame-rate ne vous mettra jamais en défaut face à des hordes d’ennemis, ou face aux boss (toujours impressionnants). L’affichage en HD vous en mettra plein les yeux (surtout sur un 52 pouces, et une console reliée en HDMI). Et bien sûr, les mises à mort (baptisées Todome) seront possibles, du simple ennemi aux boss de fin (via QTE). Pour les aficionados aux versions originales, vous pourrez choisir entre les voix en anglais ou en anglais/japonais (suivant les protagonistes).
Dernière remarque, le jeu est découpé en 9 missions, et vous devrez à chaque fois terminer une mission afin de pouvoir sauvegarder (même s’il y a beaucoup de points de contrôle). Préparez-vous à pas mal de crises de nerf quand vous serez pris par le temps, et face au boss de fin de mission (ça sent le vécu?)! Mais une fois battu et donc la mission terminée, si vous êtes connecté au Xbox Live, vous pourrez envoyer vos scores sur le Live, et comparer vos prouesses à celles des autres.
Ninja Blade est donc un jeu d’action sous stéroïdes. L’aventure vous fera vivre des rebondissements à répétition, même s’il n’y a pas de quoi donner un prix Goncourt au scénario.
Points forts:
– de l’action, de l’action, de l’action
– la prise en main
– les Todome
– des QTE spectaculaires …
Points faibles:
– … mais parfois utilisés à mauvais escient
– un seul mode de jeu
– les sauvegardes
– le level design
– la caméra trop souvent à la rue
Note: 6/10