Testé en solo et multijoueur sur la version éditeur du jeu. Mise à jour effectuée.
Déjà à l’oeuvre cette année sur X-Men Origins: Wolverine, le studio Raven Software a de nouveau été mis à contribution par Activision pour développer le reboot d’une série vidéo-ludique ô combien célèbre: Wolfenstein. Alors que Wolfenstein 3D est sorti sur le Xbox Live Arcade (et PSN) en juin dernier, comment faut-il accueillir ce nouvel épisode?
Vous êtes B.J. Blazkowicz, envoyé par l’état major américain dans la ville d’Isenstadt pour découvrir ce qu’y trament les soldats d’Hitler. Dans cette aventure, vous pourrez compter sur le Cercle Kreisau, un groupe de résistants luttant pour la survie de la ville, mais également sur l’Aube d’Or, des spécialistes du paranormal, face à l’armée du Troisième Reich cherchant à exploiter une énergie appelée Soleil Noir, et aux sombres découvertes provenant de la cilization Thule. Vous l’aurez certainement compris, Wolfenstein mêle Seconde Guerre Mondiale et sciences occultes avec plus ou moins de réussite.
La ville d’Isenstadt (découpée en zones géographiques nécessitant des chargements) représente une sorte de hub pour vos quêtes. Vous y rencontrerez des résistants, des donneurs de missions, des nazis en patrouille, mais également les hommes du marché noir à même de vous fournir en armes, munitions et améliorations. Bien évidemment, il aurait été trop beau d’être dans une véritable ville ouverte: Isenstadt n’est qu’une succession de couloirs vous mettant aux prises avec les soldats nazis. Et comme si cela ne suffisait pas, les soldats seront de nouveau là dès que vous passerez une porte. Heureusement pour nous, les missions, bien que très linéaires, réhaussent le niveau …
Et dès la première heure, vous récupérerez un médaillon Thule doté de pouvoirs assez hallucinants qui lui sont conférés par des cristaux à collecter au fur et à mesure du scénario. Le premier vous permettra de passer dans le Voile, une dimension parallèle dans laquelle vous pourrez repérer les passages marqués du sceau du Soleil Noir (et donc les traverser) ou encore vous déplacer plus rapidement. Par la suite, vous pourrez ralentir le temps, faire plus de dégâts ou vous protéger derrière un bouclier. Bien évidemment, ces pouvoirs consomment de l’énergie, et vous devrez vous ravitailler en utilisant des bidons collectés par les nazis ou en faisant le pied de grue au-dessus d’une puits. Une grande partie de votre temps sera également occupé par la recherche d’or, indispensable pour acheter les améliorations au marché noir, ou la chasse aux documents et renseignements, histoire de mieux comprendre le scénario.
Si l’IA de vos coéquipiers peut sembler assez déplorable, celle des soldats nazis n’est pas en reste, vous permettant de franches moments de rigolade. Notez que les super-soldats (dopés à l’énergie du Soleil Noir) ou les boss vous donneront un peu plus de fil à retordre.
La maniabilité reste standard par rapport aux autres FPS, seule l’utilisation des pouvoirs du médaillon (assignés aux directions de la croix … directionnelle) changera quelque peu vos habitudes. Côté graphismes, ne vous attendez pas à prendre une claque. Il semblerait que les développeurs aient utilisé un ancien moteur (celui de Quake 4?), quelque peu remis au goût du jour, mais cela se ressent énormément.
J’en oublierais presque de vous parler des trois modes multijoueur où vous aurez à choisir entre trois classes de personnage sur 8 cartes (avec 12 joueurs maximum par carte). Un peu léger, et surtout loin d’être aussi prenant que les cadors de la catégorie. Il faut peut-être prendre en compte que cette partie du jeu a été développée par un autre studio …
Vous comprendez donc donc qu’il est assez difficile de donner un avis général sur Wolfenstein. Partant sur de bonnes idées, comme le Voile ou le médaillon Thule, Raven Software s’enlise dans la répétitivité. Le marché noir est néanmoins une bonne trouvaille, vous permettant de vous construire votre arsenal personnalisé car vous n’aurez pas assez d’argent pour tout acheter: à vous de faire les bons choix pour adapter le jeu à votre façon de jouer. Comptez huit heures pour venir à bout du jeu, et à part quelques parties sur le multijoueur, vous n’y reviendrez plus.
Points positifs:
– les pouvoirs du médaillon
– le Voile
– le marché noir
Points négatifs:
– le moteur graphique
– la ville d’Isenstadt
– le multijoueur pas assez addictif
Note: 6/10