Warhammer 40.000: Mechanicus (version physique, v1.4.2, sortie le 17 juillet 2020), Développeur: Bulwark Studios, Éditeur: Kalypso Media
Développé par le studio français Bulwark Studios (Crowntakers), Warhammer 40.000: Mechanicus est un jeu de stratégie au tour par tour mettant en scène les Magos du Clergé de Mars, ou Adeptus Mechanicus, l’une des plus puissantes organisations de l’Imperium. Si comme moi vous êtes déjà perdu à la lecture de ces termes, préparez-vous à un énorme mal de crâne pour réussir à comprendre tous les tenants et aboutissants de ce titre.
En effet, à moins d’être un féru de l’univers Warhammer 40.000, il va falloir se documenter un peu avant de se plonger dans cet excellent jeu. La bonne nouvelle déjà, c’est que le studio a intégré un artbook numérique directement accessible depuis le menu principal, ce qui vous permettra de vous familiariser un peu avec le lore de cet univers. Mais si vous êtes allergique à l’anglais, je ne saurais que trop vous conseiller de faire quelques recherches sur le net durant votre aventure. Rassurez-vous tout de même: le jeu est parfaitement traduit en français !
Vos missions débutent à bord du Caestus Metalican, le vaisseau impérial de votre organisation, où vous devrez sélectionner les techno-prêtres que vous enverrez sur le champ de bataille sur la planète Silva Tenebris. Ne vous en faites pas, vos “hommes” seront rejoints par des troupes lors de vos affrontements, mais elles ne seront là que pour servir de chair à canon et protéger vos techno-prêtres (en se jetant entre vous et vos ennemis pour vous laisser plus de temps pour guérir ou pour réfléchir à votre stratégie).
Du côté des tombeaux, vos déplacements s’effectueront de salle en salle, avec des choix à effectuer lors de certains passages (ce qui m’a rappelé les jeux de rôle papier avec l’attribution de bonus/malus suivant vos actions), avant de basculer en mode combat au tour par tour lorsque des ennemis apparaitront. Il faut avouer que le jeu peut se montrer assez difficile par moments, et vous serez certainement étonnés la première fois où vous verrez vos ennemis revenir à la vie (d’où la nécessité de porter un coup fatal pour éviter ce genre de surprises).
En mode portable, le titre s’avère parfaitement jouable et à part les temps de chargement quelque peu longuets, il n’y a pas grand chose à lui reprocher d’un point de vue technique (il faut dire que les textures restent assez simplistes mais j’imagine que ce n’est pas ce que les joueurs recherchent en premier lieu dans ce type de jeu). Surtout que le titre a eu le droit à plusieurs patchs depuis sa sortie afin de corriger plusieurs soucis liés à des crashs. A noter également un gros travail sur la prise en main du titre sur console, le jeu étant sorti à l’origine sur PC: certes il y a beaucoup de menus (et sous-menus) pour personnaliser vos techno-prêtres mais tout cela se manipule assez facilement…
Doté de 4 niveaux de difficulté, le titre vous propose une aventure sur près de 20 heures, sachant qu’il vous faudra certainement une quinzaine d’heures supplémentaires pour maximiser les compétences de vos personnages (via l’obtention de pierres noires) et découvrir les fins alternatives. Et attention, il ne sera pas possible de rester rêvasser en chemin puisque vous devrez arriver à vos fins avant que la jauge d’éveil des Nécrons n’atteigne 100%: l’efficacité sera donc de mise pour réussir à vaincre le chef suprême des Nécrons. Et pour ne rien gâcher, cette version Switch intègre l’extension Heretek qui vous permettra de rallonger le plaisir avec un nouvel arc scénaristique.
Au final, Warhammer 40.000: Mechanicus est un jeu de stratégie particulièrement prenant mais qui vous demandera un petit effort pour passer outre la difficulté de compréhension autour de cet univers bien particulier, le titre se montrant particulièrement bavard et utilisant un jargon assez difficile d’accès pour les néophytes. A la longue, les missions pourraient sembler un peu redondantes mais la personnalisation de vos techno-prêtres est tellement poussée que l’on prend goût à retourner purger les formes de vie Nécrons. Il ne reste plus qu’à espérer que la licence revienne, que ce soit avec une suite dotée de graphismes actualisés, avec une véritable mise en scène des différents évènements décrits via des écrans fixes, ou dans un autre genre vidéoludique (un TPS par exemple): il faut dire que lorsque l’on commence à accrocher au lore, difficile de s’en défaire…