The Last Of Us Part I (version dématérialisée, v1.xxxxx, sortie le 2 septembre 2022), Développeur: Naughty Dog, Éditeur: Sony Computer Entertainment
Développé par Naughty Dog, The Last of US est un jeu d’action-aventure sur le thème du survival horror, en vue à la troisième personne. A l’origine, le titre est sorti en 2013 sur PlayStation 3, avant d’avoir le droit à une version Remastered (reprenant l’extension Left Behind) sortie en 2014 sur PS4, et enfin un second volume logiquement intitulé The Last of US Part II sorti en 2020 sur PS4. Les ventes de la licence étant colossales, Sony Computer Entertainment a donc trouvé bon de nous proposer cette fois-ci un remake du premier opus, The Last of US Part I, sorti exclusivement sur PS5 (sans toute la partie multijoueur). Pour être parfaitement transparent dès le départ, sachez que j’ai jamais été par cette licence, et là où certains joueurs vont revivre pour la n-ième fois ces aventures, c’est un peu le baptême du feu pour ma part !
La grande majorité du scénario prend part dans un futur pas si lointain (2033) où une épidémié a ravagé une bonne partie de la civilisation humaine. Vous y incarnez Joël, un homme d’une cinquantaine d’années ayant tout perdu vingt années plus tôt, mais également Ellie, une adolescente qui semble montrer des signes d’immunité aux spores (alors qu’elle a bel et bien été mordue quelques semaines auparavant). Une simple mission de routine pour Joël va dès lors se transformer en périple à travers les Etats Unis…
A première vue, difficile de dire si ce remake PS5 du premier jeu est largement plus beau que le second épisode sorti il y a deux ans sur PS4 et qui poussait la console dans ses derniers retranchements: on se doute que le travail effectué sur la suite a été d’une grande aide pour ce remake, avec bien évidemment toute une ribambelle d’effets supplémentaires rendus possibles grâce à la puissance de la nouvelle génération (textures, reflets, lumière). Et c’est aussi là où, pour en avoir discuté avec d’autres joueurs, la Partie I peut faire un peu tâche car des mouvements intégrés dans la Partie II (et qui semblaient tout à fait génériques comme l’esquive ou le fait de ramper) ne sont pas proposés dans ce remake. En même temps, cela aurait certainement demandé un énorme travail de re-design sur les niveaux et le gameplay en général, ce qui aurait pu rendre caduc la saveur dégagée par le titre.
Là où on sent également qu’il y a du changement dans les habitudes des joueurs, c’est quand on fait face à toutes les options d’accessibilité proposées par le titre: on atteint presque une overdose tellement il est possible de personnaliser son expérience. Sans parler du rendu graphique puisque la PS5 vous laisse le choix entre deux modes, “Fidélité” (4K et 40 fps) ou “Performance” (1440p et 60 fps), ou de l’utilisation des fonctionnalités de la DualSense qui prolongent votre immersion.
En terme de durée de vie, il faut bien avouer qu’un titre d’une telle ampleur se savoure et il vous faudra une vingtaine d’heures pour en faire le tour. Mais surtout, vous en ressortirez certainement épuisé par l’aventure que vous venez de vivre et il faut avouer que je suis vraiment content d’avoir fait fi de mes à priori et d’avoir enfin pu me jeter dans cette aventure. Surtout, il faut savoir prendre son temps dans les phases d’infiltration, bien étudier tout ce qu’il se passe quitte à y laisser plusieurs vies (c’est du vécu), et ne pas trop gaspiller vos balles qui sont une denrée rare. Et pour les fans, il semblerait (je n’ai pas pu comparer) qu’il y ait pas mal d’ajouts en terme de modes de jeu comme un mode speedrun, du permadeath (pour les plus courageux) ou encore la possibilité d’avoir les commentaires en jeu de Neil Druckmann (directeur du jeu) et des acteurs originaux.
Au final, The Last of Us Part I est avant tout une claque, avant d’être le remake d’un chef d’oeuvre. Alors certes, on sent bien que l’on fait face à certains éléments de gameplay qui fleurent bon l’année 2013, mais c’est un tel plaisir de (re-)découvrir ce titre sous un nouveau jour (la direction artistique est dingue) que l’on réussit à faire l’impasse sur tous ces à-côtés pour savourer l’aventure qui nous est offerte. Le seul bémol, puisqu’il en faut bien un, c’est que les environnements nous donnent envie de pousser un peu plus loin la visite de tel ou tel endroit, mais que l’on est vite rattrapé par les limites fixées par les développeurs du jeu originel. Même s’il me faudra quelques temps avant de replonger dans cet univers, une question se pose désormais: faut-il se jeter sur la Part II existante ou en attendre un remake ?