Poison Control (version physique, v1.0.0, sortie le 16 avril 2021), Développeur: Nippon Ichi Software, Éditeur: NIS America
Développé par Nippon Ichi Software (NIS), plus particulièrement par l’équipe en charge de Penny Punching Princess et The Princess Guide, Poison Control vous propose de prendre le contrôle d’une âme perdue dans les enfers (à vous de choisir nom, sexe et voix) et dont le corps se résume à un squelette, le tout saupoudré d’un twist devenu habituel dans les jeux ne cherchant pas trop à approfondir la partie scénaristique: l’amnésie. Rapidement, vous rencontrerez Poisonette qui vous sauvera la vie face à un Klesha (vos ennemis du jeu) et se permettra de prendre le contrôle de votre corps (comme des âmes soeurs) afin de partir purifier l’Enfer de ses âmes déchues dans ce titre qui mélange habilement Tactical-RPG et Shooter.
Vous découvrirez rapidement que ces enfers correspondent aux tourments de jeunes filles (les Belles) dans le monde réel, avec parfois des thèmes assez sombres. A noter que vos aventures seront jalonnées par les interventions de Midori Kagutsuchi and Kikiri Tsutsuri sur Higan Radio, ce qui apportera une touche un peu plus légère à l’ensemble (et franchement, cela fait le plus grand bien).
De prime abord, les niveaux s’apparentent à ce que vous pourriez trouver dans un Dungeon Crawler, avec des hordes d’ennemis à éliminer pour pouvoir débloquer l’accès à la pièce suivante, des objets à ramasser et des coffres à ouvrir. Et pour arriver à vos fins, vous aurez accès à deux types de gameplay. En premier lieu, le protagoniste principal peut se déplacer comme bon lui semble dans les pièces, en pouvant également tirer sur ses ennemis après les avoir visé (attention, il ne faut pas s’attendre à des miracles de précision, même avec le système de “lock”). Pour se faire, vous avez accès à plusieurs types d’armes (avec des munitions limitées) grâce à un bras possédé et vous pourrez également faire des roulades (youpi). De l’autre, il sera possible de contrôler Poisonette en appuyant sur la gâchette L. A partir de là, sa mission sera de nettoyer le sol des niveaux (sympa comme activité) en marchant sur les zones recouvertes d’une sorte de slime/poison rose mais attention, vous ne serez pas totalement libre de vos mouvements, avec une sorte de laisse invisible qui restreindra forcément vos mouvements.
A la fin de chaque niveau, vous aurez l’occasion d’orienter vos discussions avec Poisonette, ce qui aura une répercussion directe sur les caractéristiques de votre héros (un indicateur vous indiquera quelle caractéristique sera modifiée suivant tel ou tel choix).
Outre le fait que le titre soit entièrement en anglais (avec des voix en japonais), ce qui est une habitude avec NIS America et que les joueurs prennent désormais bien en compte avant chaque achat, il est assez frustrant de voir qu’il n’existe pas de système de sauvegarde automatique. Il faudra donc être particulièrement vigilant et ne pas oublier d’aller dans les menus pour sauvegarder, sous peine de perdre quelques heures de jeu (et vous n’aurez pas particulièrement envie de les refaire).
Au final, Poison Control est un titre attachant, lorgnant avec certaines thématiques assez sombres par rapport à la souffrance des jeunes filles du monde réel (harcèlement, trahison…). Si le côté chara-design est plutôt réussi, la patte graphique des niveaux reste beaucoup trop sommaire et tout semble très vide. La technique, quant à elle, a également du mal à convaincre, avec pas mal de raideurs dans les déplacements de votre héros et un gameplay qui peine à se renouveler au fil des niveaux. C’est bien simple: on a l’impression d’avoir simplement à faire à des changements de skin d’un niveau/ennemi à un autre, si l’on excepte bien évidemment les boss, un peu plus travaillés. Bref, le jeu ne restera pas dans la mémoire collective mais l’objectif était sans doute ailleurs…