Testé en solo et multijoueur sur la version commerciale de Need For Speed Most Wanted sur Xbox 360.
Souvenez-vous : nous sommes en 2005 et Electronic Arts relance la licence Need For Speed avec Most Wanted, un épisode où les joueurs doivent défier les forces de l’ordre, ce qui crée déjà une belle polémique. Sept ans plus tard, la franchise est tombée entre les mains des anglais de Criterion Games, un studio bien connu pour son travail sur la série Burnout, mais également pour sa version de Need For Speed Hot Pursuit sortie en 2010. Aujourd’hui, les joueurs peuvent enfin mettre leurs mains sur Need For Speed : Most Wanted à la sauce Criterion, et pour ne rien vous cacher, c’est une franche réussite…
Scénario: Alors évidemment, difficile de parler de scénario pour un jeu de voitures, et pourtant il y a bel et bien une pseudo trame dans le mode solo. En effet, vous êtes à Fairhaven et votre seul but est de devenir le pilote le plus recherché de la ville ! Difficile d’en savoir plus sur le background du personnage principal, mais en même temps, ce qui va surtout vous intéresser, c’est de battre les 10 pilotes “Most Wanted” de la ville afin de monter dans le classement. Pour vous faire une place dans ce cercle fermé, vous devrez commettre des délits routiers (fracasser des panneaux, détruire des barrières, vous faire flasher), survivre à des courses-poursuites avec les flics (jusqu’à 6 niveaux de recherche, face à des corvettes), gagner des courses (encore et encore), tout cela pour engranger assez de Speed Points (SP) pour défier les cadors de la ville.
Graphismes: Avec ses graphismes hyper travaillés et son animation sans faille, NFS Most Wanted est une véritable démonstration technologique, et devient ainsi la nouvelle référence des jeux de courses, hors simulations. Rassurez-vous, les cinématiques ne sont pas en reste, et chaque course vous proposera d’en prendre plein la vue avec des vidéos hyper léchées ! Et que dire des 10 animations vous proposant de découvrir les voitures “Most Wanted” : des petits bijoux de créativité qui devraient laisser leurs empreintes ! S’il fallait toutefois trouver à redire sur le jeu, il faudrait simplement noter qu’à force de détailler au maximum les environnements, tout cela devient assez illisible quand vous conduisez à plus de 250 km/h en enclenchant la nitro : un mal pour un bien …
Jouabilité: Rien de plus facile que de piloter une sportive dans NFS Most Wanted : une gâchette pour accélérer, une autre pour freiner/reculer et enfin un bouton pour utiliser la nitro. Ajoutez à cela la possibilité d’utiliser la croix directionnelle pour sélectionner vos objectifs via le menu “Easy Driving” (chose que vous pouvez également faire via Kinect), et vous comprendrez que le studio a essayé de simplifier au maximum les commandes, ceci afin de maximiser le plaisir de jeu. Pour les différentes courses, le “GPS” vous proposera de suivre le meilleur chemin pour vous y rendre, mais également de commencer directement l’épreuve, histoire de gagner un peu de temps ! On appréciera également les Takedown en course, que ce soit contre vos concurrents ou la police, un héritage venant tout droit de Burnout 3, même si l’on aurait apprécié de pouvoir contrôler la cascade après chaque choc… A noter que les améliorations apportées à votre voiture peuvent avoir une grande influence sur le comportement de cette dernière : un élement à ne surtout pas négliger !!!
Durée de vie: Il m’a fallu près de 12 heures pour venir à bout du mode solo, c’est-à-dire engranger un million de SP, battre les 10 Most Wanted et récupérer leurs voitures. Bien sûr, entre temps j’ai également eu le temps de mettre la main sur toutes les autres sportives (41 au total), de me faire flasher par tous les radars (au nombre de 66), et j’en passe ! Sans compter sur le multijoueur, particulièrement intelligent, qui consister à enchainer 5 épreuves contre sept autres concurrents… Reste à finir tous les objectifs secondaires, à débloquer toutes les améliorations matérielles et à récupérer un maximum de Succès (Trophées sur PS3), mais ça, c’est une autre histoire ! Dans ma course aux Succès faciles, j’ai même découvert des endroits de la carte que je n’avais pas encore vu auparavant : c’est dire à quel point la carte de Fairhaven est dense / complexe !
Bande son: Vous avez beau être un Most Wanted en devenir, vous avez tout de même réussi à pirater la radio de la police, ce qui vous permettra de vous délecter des dialogues de vos poursuivants, bien mal en point quand il s’agit de vous suivre à pleine vitesse (et tout cela en français s’il vous plait). De même, l’introduction a bénéficié d’un véritable travail, vous mettant au volant de votre véhicule au son de Muse “Butterflies and Hurricanes”, une musique qui vous donnera certainement des frissons !!! Pour le reste, sachez que les développeurs ont inclus bon nombre de morceaux plus ou moins connus, et que vous pourrez zapper à volonté afin de choisir le titre qui vous convient le mieux…
Conclusion: Pour tout vous avouer, il est bien difficile de trouver un seul défaut à ce Need For Speed : Most Wanted version 2012. Bien sûr, il est toujours possible d’inclure plus de voitures, plus d’épreuves, de rajouter de nouvelles aires de jeu et que sais-je, mais le jeu est déjà tellement riche qu’il vous faudra un certain temps pour en venir à bout ! Etant donné le type de jeu, on passera sur le fait que la ville ne comporte pas un seul piéton et que la circulation se révèle être assez faiblarde, mais ne vous en faites pas : vous trouverez toujours une voiture pour venir vous percuter en frontal au plus mauvais moment ! Au final, le seul gros point noir qui empêche le titre d’être exceptionnel est à chercher du côté du respawn de vos concurrents, toujours avantagés par rapport à vous, que ce soit après un Takedown, ou même face aux forces de l’ordre : cela en deviendrait presque crispant lors de certaines épreuves, surtout lorsqu’elles sont décisives. Malgré ce gros souci, NFS Most Wanted est donc la très belle surprise de cette fin d’année pour les amateurs de courses automobiles, mais avec Criterion Games aux commandes, qui aurait pu en douter ?
Note: 9/10