My Universe: Maîtresse d’école (version dématérialisée, v1.02.20, sortie le 15 octobre 2020), Développeur: Magic Pockets, Éditeur: Microids Life
Après My Baby paru cet été, Maîtresse d’école est le second jeu de la gamme My Universe à paraitre sur Nintendo Switch. Il s’agit d’une gamme de jeux clairement dédiée aux plus jeunes, raison pour laquelle nous retrouvons le label Microids Life derrière l’édition de ces jeux qui permettent à des enfants de se projeter dans la vie des adultes. Enfin comprenons-nous bien: il s’agit de la version rêvée/idyllique de la vie d’adultes mais n’allons pas les traumatiser dès le plus jeune âge…
Ici, vous incarnez une jeune professeur fraichement débarquée dans une école et qui va devoir user de toutes ses connaissances et compétences pour transmettre son savoir à ses élèves, mais également faire en sorte que votre nouvel établissement devienne la meilleure école de la ville (en glanant un maximum de trophées). Comme dans toutes les classes, vos élèves ont leur forces et faiblesses et c’est donc à vous de les aider à progresser, chaque matière s’accompagnant de mini-jeux (et bien d’autres à débloquer). A noter que si le titre semble évoquer le fait que vous jouiez obligatoirement une femme, il est tout à fait possible de personnaliser votre instituteur (homme/femme), y compris au niveau de ses tenues et accessoires. Mais la personnalisation ne s’arrête pas là puisque vous pourrez également vous amuser à donner une touche de style à votre école (nom, logo, uniformes) et aux salles de classe, histoire de créer l’école de vos rêves (si tant est que cela puisse exister).
Le titre est plutôt agréable à l’oeil et on sent bien qu’une attention toute particulière a été apportée par le studio afin de rendre l’ensemble le plus accrocheur possible pour nos chères petites têtes blondes (ou brunes). Et surtout, on ne se retrouve pas avec un gameplay perturbé par des micro-transactions où vos enfants risquent de venir vous voir toutes les cinq minutes pour acheter tel ou tel vêtement (qui n’a pas déjà vécu ce traumatisme?). Le jeu est complet et parfaitement jouable en l’état.
Votre année scolaire est divisée en trimestres, puis en semaines où vous pouvez voir l’agencement des matières dans votre planning hebdomadaire (géométrie, coloriage, chimie, guitare…). Par exemple pour la géométrie, le jeu vous demandera de distribuer le matériel, de mémoriser une suite de boutons, puis de les reproduire, ou encore d’aller porter assistance aux élèves, voire de réveiller ceux qui se sont endormis (ici il suffit de taper sur le bon bouton ou de tourner le stick suivant les instructions affichées à l’écran). Suivant vos actions, vous récupérerez des étoiles, vous gagnerez en expérience, et vous pourrez même gagner des accessoires (des boucles d’oreilles par exemple).
Il est également possible de se “promener” dans l’école pour parler aux élèves, à d’autres instituteurs ou au concierge qui pourrait vous donner de simples missions à mener à terme. Vous pourrez même aller faire un tour dans la cour de récréation ou aller rendre visite au Directeur. A noter que sur ce point, lors de mes essais, le personnage était bloqué en répétant en boucle “Test for NPCs in Adventure mode. Hey Folks! Test for NPCs in Adventure mode. Hey Folks!”. Rien d’insurmontable avec un bon patch mais cela fait un peu tâche…
Alors tout cela est bien beau, mais comment cela se passe-t-il une fois en jeu ? Pour m’aider dans ce test, j’ai confié le jeu à ma fille de sept ans durant quinze jours: elle est clairement dans sa période “jouer à la maîtresse” et c’était donc le jeu parfait pour l’accompagner durant les vacances scolaires, surtout au vu du contexte actuel qui limite les interactivités avec de vraies amies. Alors, qu’en a-t-elle pensé ?
Ma fille a donc trouvé le jeu excellent et il est en passe de devenir son jeu préféré sur sa Nintendo Switch Lite, alors qu’elle est déjà très occupée par Animal Crossing: New Horizons sur ce support. Le fait de pouvoir s’occuper des enfants et d’avoir l’impression de faire comme les grands lui a conféré un certain plaisir personnel, surtout qu’en aidant les élèves, elle peut gagner des coupes (ce qui lui a rappelé son propre cas à l’école).
Mais surtout, elle a adoré pouvoir personnaliser son institutrice de la tête aux pieds (dommage qu’il n’y ait pas plus de choix et d’accessoires), ainsi que d’avoir l’opportunité de baptiser sa propre école. Du côté des jeux, les cours de musique lui ont semblé un peu difficile à maitriser (pourtant elle a de l’expérience avec les jeux vidéo) et certains mini-jeux l’ont forcé à écrire rapidement des séquences sur papier afin de pouvoir les retranscrire à l’écran (lors des QTEs). Mais malgré cela, elle pense que c’est un très bon jeu pour les enfants et en a déjà parlé à l’école avec ses copines, preuve que la cible est très certainement en Ecole Élémentaire.
Doté d’une jouabilité simplifiée pour s’adapter aux plus jeunes, My Universe: Maîtresse d’école réussit donc son pari d’être bien poli, compréhensible par tous et particulièrement addictif. Bien évidemment, si le joueur a plus de 11 ans et qu’il possède un peu d’expérience vidéoludique, le challenge général risque vite de le lasser et le jeu de tomber dans les oubliettes. S’il fallait écouter ma fille, qui a joué au titre durant deux semaines, le jeu serait noté 1000 sur 10 mais il faut savoir raison garder (de mon point de vue, il serait plutôt à 4 sur 10 car pas mal de répétitivités, sans parler de la simplicité générale). Toujours est-il qu’avec cette gamme My Universe, l’éditeur a trouvé une excellente porte d’entrée pour attirer les plus jeunes sur consoles, en leur proposant des simulations de vie qui correspondent à leurs attentes. Alors, quels seront les futurs métiers proposés par Microids Life ?