Testé en solo et multijoueur sur la version commerciale de LittleBigPlanet sur PS Vita.
Trois ans après sa première apparition sur PS3, et après deux épisodes supplémentaires sortis respectivement sur PS3 (LBP 2) et PSP (LBP), Sackboy nous revient dans un nouvel épisode assez sobrement intitulé LittleBigPlanet PS Vita. Chapeauté par Media Molecule, et mitonné par les équipes de Tarsier Studios et de Double Eleven, LBP Vita arrive quasiment en sauveur de la portable de Sony après des débuts bien difficiles, tant au niveau des chiffres de ventes que de la qualité générale des jeux (à l’exception d’un ou deux titres). Mais avant de sauver la Vita, Sackboy va devoir s’atteler à une tâche tout aussi exigeante : redonner le sourire aux habitants de Carnavalia…
Scénario: Car cette fois-ci, le scénario nous fait quitter Patchwork Monde pour transposer le joueur sur Carnavalia, une planète qui baignait autrefois dans la joie et l’allégresse mais qui doit désormais subir la cruauté du Marionnetiste et de son armée de Touvides. Pour venir à bout de ces viles créatures, vous devrez tour à tour prendre la route en compagnie du Colonel Flétan (La Marionetta), de Marianne Noisette (Le Pays de l’Etrange), de Sean Brawn (Jackpot Ville), de l’Incroyable Otis (La Vallée du Fun) ou encore de Mme Bossoleil (Le Manoire Flippant). Bref, des tonnes de niveaux à parcourir afin de lever le mystère qui plane autour du Marionnetiste…
Graphismes: Il faut bien l’avouer : nous faisons face à l’un des plus beaux jeux jamais sortis sur portables ! L’atmosphère qui se dégage de l’ensemble est incomparable, que ce soit au niveau des différents protagonistes, tous plus attachants les uns que les autres (même vos adversaires), ou des décors hyper colorés qui fourmillent de détails. Dotée de cinq environnements bien distincts (forêt, fête foraine, décharge, …), l’aventure principale devrait vous en mettre plein les yeux, surtout si vous prenez le temps de regarder tout ce qui se trame au second plan… Ajoutez à cela de nombreuses possibilités de déguisement pour votre Sackboy, déguisements qui ont une incidence directe sur les cinématiques, et vous obtenez un jeu extrêmement bien fini ! Reste quelques ralentissements ici ou là qui peuvent venir ternir votre expérience de jeu mais ils sont si rares qu’on en viendrait presque à les oublier…
Jouabilité: Sackboy se controle assez facilement puisque les touches qui vous serviront le plus sont le stick gauche (normal, il faut bien se déplacer, notamment sur les trois plans de profondeur), le bouton X (pour sauter) et la gâchette droite (pour utiliser votre pouvoir spécial, différent suivant les zones). Rien d’exceptionnel pour les habitués de la mascotte, oui mais voilà, nous sommes sur une console tactile et les développeurs ont habilement réussi à tirer profit de ses fonctionnalités. Par exemple, certains niveaux vous demanderont de déplacer des objets grâce à l’écran tactile, là où d’autres passages requièreront l’utilisation du pavé arrière pour pousser des blocs ou guider une créature ailée. Enfin, le gyroscope est également mis à contribution lors de certaines séquences assez bien amenées, et l’ensemble est tellement peu intrusif que l’on se prend très vite au jeu. Les développeurs sont même allés jusqu’à inclure des mini-jeux vous demandant de tenir la PS Vita à la verticale ! En fait, il n’y a vraiment que l’inertie qui pourrait rebuter certains joueurs, et les temps de chargement un peu longuets lorsque vous débutez un nouveau niveau, ou que vous le recommencez suite à une terrible mort…
Durée de vie: Si vous souhaitez uniquement vous consacrer à l’aventure solo et traverser l’aventure en ligne droite, comptez un peu moins de cinq heures pour venir à bout des cinq mondes. En revanche, si vous avez dans l’idée de récupérer tous les objets, de jouer en coopératif (une fonctionnalité très bien intégrée), de “perdre” du temps sur les cinq jeux de la Zone d’arcade ou les mini-jeux, ou encore de vous lancer dans la construction de vos propres niveaux : n’imaginez pas voir le bout du jeu avant un bon moment. En effet, les possibilités de jeu sont quasi infinies et exceptée votre patience, il n’y a aucune raison valable pour que vous vouliez changer de jeu de si tôt (surtout quand on voit le futur planning des sorties sur PS Vita)…
Bande son: Bien que j’ai pu lire ici ou là que les doublages anglais sont vraiment excellents, je dois vous avouer que j’ai pris un malin plaisir à écouter les différentes protagonistes dans la langue de Molière (ou dans leur langue complètement incompréhensible : vive les sous-titres). La narration n’est pas en reste avec une voix-off assurée comme d’habitude par l’indéboulonnable Michel Elias dans la version francophone : c’est drôle, c’est frais, et l’on se prendrait presque à espérer que les tutoriaux soient plus longs ! Enfin, pour ne rien gâcher, les musiques collent parfaitement aux divers environnements, avec une mention spéciale pour les sonorités électroniques très “daft-punkienne” de certaines zones…
Conclusion: Pour faire court, disons que LittleBigPlanet n’est pas simplement l’un des meilleurs jeux de plateforme qu’il m’ait été donné de voir sur consoles portables, c’est bien plus que cela (et pourtant j’avais adoré Rayman Origins) ! Car même si Sackboy ne sait pas courir et ne peut pas sauter plus haut que 50 cm, ce drôle de petit bonhomme a plus d’un atout dans son sac(-kboy), à commencer par la diversité des environnements rencontrés et la profusion d’idées ingénieuses qui surgissent à chaque minute. Ajoutez à cela une durée de vie rendue gargantuesque grâce à la communauté, et vous obtiendrez l’un des titres phares de la PS Vita : tient-on enfin un jeu capable de faire vendre des consoles à lui seul ? L’avenir nous le dira ! En attendant, s’il ne fallait retenir qu’un mot pour définir LittleBigPlanet sur PlayStation Vita, ce serait très certainement “pépite” …
Note: 9/10