Testé en solo et multijoueur sur la version commerciale de Gears Of War 3 sur Xbox 360.

Quasiment cinq ans après le premier opus, Epic Games nous propose de découvrir la conclusion de la trilogie Gears Of War, devenue une référence du Third-Person Shooter (TPS). Après une phase bêta qui fut un succès sans précédent, rassemblant près de 1,3 million de joueurs de part le monde, Gears Of War 3 est enfin sorti le 20 septembre dernier. Tout auréolé de ses 3 millions d’exemplaires vendus en une semaine, le dernier né d’Epic se targue déjà d’être le meilleur démarrage de l’année sur Xbox 360; mais est-ce mérité ?

Scénario: Même si cela peut paraitre suspicieux, il faut bien l’avouer: Gears 3 possède un scénario, situé 18 mois après la perte de Jacinto! Sans trop en révéler, sachez que le père de Marcus Fenix est au coeur de l’histoire qui nous tient en haleine (ou pas) depuis plusieurs années et que cet épisode devrait vous révéler l’envers du décor. Surtout que Marcus n’aura plus seulement à affronter la Reine Myrrah et sa horde de Locustes, mais également les Lambents, nouvelle race ayant fait son apparition suite à une exposition un peu trop prononcée à l’imulsion. Pour la petite histoire, sachez qu’une bonne partie de l’Acte 1 vous permettra de prendre le contrôle de Cole Train, histoire de varier les plaisirs…

Graphismes: Gears Of War 3 représente la claque graphique ultime pour tous les joueurs Xbox 360. Comment ne pas s’extasier devant le bestiaire (lambents comme locustes), la diversité des environnements ou encore les nombreux effets spéciaux qui émailleront vos aventures ? Epic a réussi à pousser la console de Microsoft, mais également son moteur Unreal Engine 3, dans leurs derniers retranchements pour le plus grand bonheur des fans… Et pour ne pas subir de ralentissements (déjà très peu présents), pensez à installer le jeu sur le Disque Dur de votre console !

Jouabilité: Depuis cinq ans, c’est un peu la même rengaine: Gears Of War est une série de TPS vous permettant de dézinguer des ennemis à tout va, de charcuter à coups de Lanzors et de vous mettre à couvert derrière la plupart des abris. En revanche, contrairement aux épisodes précédents, ne vous attendez pas à mourir trop souvent puisque vos coéquipiers répondront souvent présents pour vous remettre sur pieds après quelques balles mal placées (en matraquant sur le bouton A). D’ailleurs, il est désormais possibles d’indiquer des cibles prioritaires à votre équipe: pratique lorsque vous jouez avec des IAs ! Et même si le fond ne change pas vraiment, l’ajout de nouvelles armes permet de varier le plaisir, comme par exemple avec le Digger qui tire une charge souterraine, idéale afin de déloger des ennemis trop cachés, ou encore le Fendoir, sorte de machette géante vous permettant de trancher dans le vif !

Durée de vie: Comptez une bonne dizaine d’heures pour venir à bout des nouvelles aventures de Marcus Fenix en difficulté normale. Mais au contraire des autres jeux, c’est ici que tout commence ! En effet, outre la possibilité de recommencer le jeu en difficulté supérieure, en mode Arcade (avec mutators à la clé) ou encore en coop, la véritable essence du jeu se dévoile via ses modes multijoueur. Passons sur le mode Horde 2.0 qu’il n’est plus nécessaire de présenter, avec ses 50 étapes à passer dans d’atroces souffrances (mais beaucoup de plaisir), ou encore sur le mode Bestial (12 niveaux), vous proposant d’incarner un Locuste, pour nous pencher sur les autres modes multi: Match à mort en équipe, Zone de Guerre, Exécution, Capture du Leader, Roi de la Colline, Ailier. Le “match à mort par équipe” par exemple vous propose de rejoindre une escouade du COG ou de locustes, chaque équipe disposant de 15 Points de respawn avant de passer en mode “mort subite” : au début, si vous avez la chance de tomber sur des cadors à vos côtés (voire face à vous), vous risquez rapidement de comprendre votre douleur ! Mais à force d’abnégation, votre niveau va très rapidement augmenter et vous pourrez profiter d’améliorations dignes de ce nom : de quoi donner envie aux joueurs, même lambda, de progresser, surtout que le jeu donne une chance à tous, qu’il ne souffre d’aucun lag et que le système de récompenses vous donnera envie de réaliser divers exploits… Epic Games a bien compris à quel point son multijoueur était une valeur sûre, à tel point que des événements sont organisés autour du multi (comme le week-end Grosses Têtes), et que les prochains DLCs devraient apporter de nouvelles cartes (déjà au nombre de 10), voire de nouveaux modes, au multi de Gears Of War 3…

Bande son: La version française est correcte, mais sans plus, et la synchronisation labiale fait un peu de peine à voir, surtout quand on voit tout le travail réalisé à côté… Au niveau des thèmes musicaux, il n’y a pas grand chose à redire, tout comme pour les effets sonores qui vous feront rentrer de plein fouet au coeur de la bataille ! Il peut arriver que le son grésille si vous jouez au casque en multijoueur, mais cela dépend forcément des joueurs vous faisant face et de la qualité de vos connexions respectives…

Conclusion: Gears Of War 3 est bel et bien la claque attendue par tous les possesseurs de Xbox 360. Techniquement irréprochable, doté d’une campagne solo dont le scénario réussit sans difficultés à supplanter ceux des opus précédents, ce troisième épisode fera date dans l’histoire des TPS, voire des jeux d’action tout court. Pour moi qui ne suis pas fan des modes multijoueur, j’avoue avoir été totalement happé par ceux de Gears 3 et je ne saurais que trop vous conseiller de laisser une chance aux parties en ligne afin de vous dévoiler une nouvelle facette du jeu. Avec un tel succès, autant critique que public, il serait vraiment dommage qu’Epic Games ne tente pas une pirouette scénaristique afin de nous livrer un Gears Of War 4…

Note: 10/10