Exit the Gungeon (version dématérialisée, v2.0.6, sortie le 17 mars 2020), Développeur: Dodge Roll, Éditeur: Devolver Digital
Sorti en 2016, Enter the Gungeon vous proposait de suivre une bande d’aventuriers partis à l’assaut d’un donjon composé de 5 étages (sans compter les étages secrets) dans un jeu de type roguelike, afin de mettre la main sur l’arme qui pouvait tuer le passé. Après trois années de suivi, le studio Dodge Roll avait décidé de passer à autre chose tout en restant dans le même univers et c’est ainsi qu’est né Exit the Gungeon. D’abord sorti sur iOS via Apple Arcade, le titre a eu les honneurs d’une sortie sur Nintendo Switch en mars 2020.
Mais ici, il est plutôt question d’un shooter vertical à la difficulté assez mal équilibrée. En règle général, je me donne comme objectif de terminer un jeu avant de pouvoir en donner un avis constructif mais ici, j’ai du m’avouer vaincu (et ce n’est pas faute d’avoir réessayé à plusieurs reprises depuis sa sortie, en ayant prié pour que les patchs rendent le jeu plus accessible).
Côté scénario, vous devrez tout simplement sortir du Gungeon qui est en train de s’écrouler, après avoir passé beaucoup d’heures à vouloir y entrer dans le précédent opus : malin ! Après un rapide tutoriel qui vous apprend à prendre la destinée de votre personnage en main, c’est à vous qu’il incombera la lourde tâche de remonter à la surface à travers des niveaux générés aléatoirement. Pour cela, vous aurez deux techniques de déplacement particulièrement efficaces : les roulades verticales (les sauts) et les roulades horizontales (en fonçant vers une munition ennemie, vous l’empêcherez tout simplement de vous toucher). Ajoutez à cela les “Ballablancs” qui suppriment tous les tirs à l’écran ainsi que la maniabilité avec les deux sticks et vous voilà prêts pour l’ascension. Pour ma part, j’ai fini par utiliser les gâchettes pour déclencher les actions plutôt que les boutons, pour plus de commodité dans le feu de l’action !
Dôté de vos trois points de vie (au départ), vous allez donc devoir progresser au fil des salles/ascenceurs en évitant toutes les munitions ennemies, tout en prenant en compte que votre arme est automatiquement modifiée toutes les 20-30 secondes (le fruit d’une “bénédiction” qui n’a pas eu les effets attendus). Avec un peu de malchance, vous pourrez donc vous retrouver avec des armes complètement inadaptées face à des vagues d’ennemis beaucoup plus retors, voire face aux boss. Ces derniers sont d’ailleurs l’une des belles réussites du titre et vous demanderont pas mal d’apprentissage pour comprendre leurs patterns et en venir à bout.
Enfin, histoire de varier les plaisirs, vous aurez le choix entre quatre personnages (au départ), chacun ayant une ascension personnalisée (là où l’on aurait préféré un système de progression / expérience pour ne pas avoir l’impression de toujours recommencer à zéro). Au fil de votre aventure, la libération d’habitants vous permettra également d’accéder à des mini-jeux : rien de fou-fou mais cela permet d’avoir du contenu supplémentaire. Vous pourrez également débloquer des armes et améliorations mais ici encore la distribution en jeu se fera sur le modèle aléatoire, ce qui ne fera que renforcer le sentiment de frustration qui se dégage du titre.
Au final, Exit the Gungeon n’est pas foncièrement un mauvais jeu mais sa difficulté et l’obtention aléatoire des armes devraient venir rapidement à bout de vos nerfs. Plutôt réussi graphiquement parlant, le titre fait parti de ces jeux que l’on lache rapidement, frustrés par la difficulté, mais que l’on relance tout de même en voyant l’icone, en se disant qu’avec un peu de chance, l’aventure pourrait mieux se passer. Et comme rencontrer un nouveau boss se révèle être un petit plaisir coupable que l’on ne saurait refuser, on le relance finalement plus souvent qu’escompté…