Dynasty Warriors: Origins (version physique, v1.003.000, sortie le 17 janvier 2025), Développeur: Omega Force, Éditeur: Koei Tecmo

Omega Force est un studio japonais connu principalement pour sa série Dynasty Warriors initiée en 1997 sur la première console PlayStation. On ne compte plus le nombre d’épisodes des séries Dynasty Warriors ou Samurai Warriors, sans compter tous les spin-offs basés sur des licences mythiques (Zelda, One Piece, Fire Emblem, …). Mais voilà, il ne faut pas se mentir et la première chose à laquelle on pense à l’évocation du genre Musō sont les combats frénétiques contre des armées d’ennemis, et donc le matraquage en bonne et due forme des boutons de vos manettes. Pour ce nouvel épisode, intitulé Dynasty Warriors: Origins, les développeurs ont donc pris la décision de revoir la formule, quitte.à en casser les codes…

Dans ce nouvel opus, le protagoniste principal nommé Vagabond (nom par défaut qu’il est possible de changer) aura fort à faire dans cette réinterprétation du scénario traditionnel des Trois Royaumes, allant de la rébellion des Turbans Jaunes jusqu’à l’apogée de la Bataille de Chibi. Un léger bémol toutefois car le studio nous refait le coup de l’amnésie du « héros » afin d’aller plus rapidement à l’essentiel…

Au niveau des options graphiques, plusieurs modes sont à votre disposition (graphismes en priorité, performances en priorité, ou 4K Native) ainsi qu’une option afin de régler le nombre d’images par seconde à cibler (30, 60 ou 120), sachant que cette dernière option n’est pas forcément stable dans le sens ou le nombre de fps peut être réduit suivant votre matériel ou lors des cinématiques. Et la première chose qui saute aux yeux en jeu, c’est que l’aspect graphique a bénéficié d’une attention toute particulière, proposant des améliorations qui sautent aux yeux dès les premières minutes (en jeu ou via les cinématiques CGI). L’abandon de l’open-world de DW9 est très certainement un accélérateur dans le sens où il est plus simple de peaufiner les détails dans des espaces plus restreints et le résultat est bluffant (merci à l’Unreal Engine 5), que ce soit en terme de chara-design, de qualité des textures, d’animation, de gestion des lumières ou de fluidité (même avec 1000 ennemis à l’écran). Il y a encore de la marge de progression car certains points restent en retrait mais c’est vraiment du tout bon pour ce type de défouloir !

En terme de gameplay, là aussi le studio a décidé de changer de braquet et les habitués de la série depuis un quart de siècle vont avoir un petit temps d’adaptation pour retrouver leurs marques, le jeu n’étant pas avare en conseils et tutoriels afin de permettre également aux nouveaux venus de profiter à fond de l’expérience. Evidemment, il va y avoir un paquet de boutons et de combinaisons à apprendre afin de venir à bout de vos adversaires, sachant que les plus aguerris risquent de vouloir changer d’arme en pleine bataille afin de mieux s’adapter à l’ennemi. Outre les champs de bataille, vous devrez également faire attention au moral de vos troupes, mais également à faire progresser votre protagoniste au niveau de ses statistiques et en débloquant de nouvelles compétences (c’est le côté RPG qui ne dit pas son nom, avec les traditionnels arbres de compétences).

Les fans de la licence ne seront pas dépaysés puisqu’il est possible de profiter de doublage en japonais ou en anglais, tandis que le jeu vous laisse la possibilité d’avoir les textes en français: une belle manière de permettre à tous les joueurs d’en profiter dans des conditions optimales !

Concernant la durée de vie, cela dépendra bien évidemment de la difficulté choisie (parmi trois options), sachant que cela n’affecte nullement l’histoire et qu’il est toujours possible de la modifier en cours de jeu. De mon côté, j’ai opté pour la difficulté Historien et il m’a fallu quarante heures pour en voir le bout, avec pas mal de sessions de jeu via le PlayStation Portal.

En terme de contenus additionnels, Dynasty Warriors: Origins propose un objet gratuit (Ichiran Noodles), ainsi qu’un pack à 14,99 Euros regroupant l’artbook numérique et la bande originale. Cela peut paraitre surprenant pour les habitués de la franchise mais il n’y a pas (pour l’instant) d’innombrables contenus payants qui pullulent sur le PlayStation Store, et c’est tant mieux ! A l’heure actuelle, d’après les développeurs, aucun DLC n’est prévu pour le titre qui doit se suffire à lui-même mais ils ne ferment pas pour autant la porte à du contenu supplémentaire si les joueurs se montrent intéressés…

Au final, Dynasty Warriors: Origins est le renouveau que l’on n’osait plus espérer pour cette franchise : plus beau, plus grand, plus savoureux à prendre en main… Il n’y a finalement pas grand chose à jeter dans cette nouvelle formule et on apprécie que le studio ait pris le temps de poser de nouvelles bases pour amorcer les prochains épisodes qui ne manqueront pas de sortir dans les prochaines années. C’est également une excellente porte d’entrée pour les nouveaux venus du genre Musō, rendu accessible par les efforts déployés au niveau de la localisation, et possédant une bande originale à consonance épique qui flirte avec l’excellence. Vivement la suite…

Dynasty Warriors Origins
Dynasty Warriors: Origins (PS5)
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