DreamWorks All-Star Kart Racing (version dématérialisée, v0.1.0.11740, sortie le 3 novembre 2023), Développeur: Bamtang Games, Éditeur: GameMill Entertainment

Développé par le studio péruvien Bamtang Games, déjà bien aguerri au jeux de Karting dans l’univers de Nickelodeon, DreamWorks All-Star Kart Racing est une nouvelle tentative de se faire une place à côté du roi incontesté de la catégorie (Mario Kart), en surfant notamment sur les nombreux personnages sous licence chez DreamWorks. En effet, le jeu va vous permettre de retrouver les personnages issus de Shrek, Kung Fu Panda, Madagascar, Les Trolls, Baby Boss, et j’en passe, tout en nous proposant des circuits issus de ces différents univers.

Le titre nous propose donc un rodster de vingt personnages iconiques des studios, prêts à en découvre sur vingt circuits dont le Royaume de Fort Fort Lointain (Shrek), Bergen Ville (Les Trolls), BabyCorp (Baby Boss) ou encore le zoo de New York (Madagascar). Il y a forcément un personnage ou un environnement qui va vous remémorer un moment passé devant l’un ou l’autre des longs métrages des studios DreamWorks, et il faut avouer que le mélange fonctionne à merveille d’un point de vue artistique mais qu’en est-il vraiment du côté du gameplay ?

Et en effet, la première chose qui saute aux yeux c’est que le jeu est plutôt riche d’un point de vue graphique, que ce soit au niveau des menus/interfaces lisibles mais aussi lors des courses: les couleurs sont criardes, il y a pas mal de variété dans les environnements, et beaucoup de choses se déroulent en même temps à l’écran. Mais ceci est certainement déjà le premier gros point noir du titre, c’est qu’à force de vouloir jouer la surenchère, on obtient un résultat trop fouillis à l’écran, et cela implique aussi pas mal de ralentissements lors des courses (à minima lors des parties en mode portable sur la Nintendo Switch OLED).

En revanche, au niveau des contenus inclus de base dans le jeu, on peut dire que le studio a été plutôt généreux. Il y a tout d’abord le mode solo qui se présente avec plusieurs options: les coupes (au nombre de six), la course libre, les défis (pour débloquer des éléments de personnalisation) ou le contre-la-montre. Il y a déjà de quoi s’occuper pendant un petit moment, histoire de tout débloquer, mais sachez qu’il est également possible de jouer en multijoueur (en ligne mais peu fréquenté, ou en local avec écran partagé). Et quand vous ne participez pas à une course effrénée, nul doute que vous passerez un peu de temps dans le garage ou à admirer les contenus désormais à votre disposition.

Tout cela vient avec des mécaniques de gameplay pas toujours simples à appréhender. A cet effet, il est fortement recommandé de ne pas zapper le tutoriel qui vous permettra de faire quelques tours de circuit avec l’âne de Shrek, et ainsi de comprendre certaines spécificités, comme les Surprise Trolls à activer lorsque vous êtes parvenus à récolter suffisamment de Notes de Musique sur les tracés, les boots de saut, les dérapages (assez classiques), l’activation des voies magiques en récoltant des harpes magiques, et j’en passe. Au final, il y a tout de même beaucoup d’éléments à intégrer pour profiter au maximum des courses et il ne faudra pas négliger les phases d’apprentissage. Et tout cela est à conjuguer avec les Trolls oeuvrant tels des commentateurs (avec une incidence sur certains éléments), ainsi qu’avec la vitesse de course (de Tranquille à Lumière). Fort heureusement, le studio a pensé aux plus jeunes et permet également d’activer certaines options d’accessibilité comme l’accélération automatique, donc tout le monde a potentiellement une chance de remporter la victoire finale.

Mais quand je parle de contenus inclus de base dans le jeu, cela signifie malheureusement que dès le premier jour, il est possible d’acheter un contenu téléchargement payant affiché à 14,99 Euros, j’ai nommé le Rally Pack. Ce dernier propose deux personnages exclusifs (Le loup du Chat Potté 2 et Maître Oogway de Kung Fu Panda), ainsi que deux châssis de kart exclusifs avec toute une ribambelle d’options de personnalisation. D’un côté, c’est assez petit de proposer ce type de contenus dès la sortie, mais il faut aussi avouer que le prix est largement gonflé pour deux simples personnages alors qu’il y aurait pu y avoir des circuits supplémentaires.

Au final, DreamWorks All-Star Kart Racing réussit son pari d’offrir une alternative viable à l’ogre Mario Kart, mais cela se fera surtout sentir sur des plateformes n’ayant pas les personnages de Nintendo à disposition. Sur Nintendo Switch, le constat est forcément un peu moins convaincant mais il n’en demeure pas moins qu’il se dégage une certaine saveur de cet univers DreamWorks. Las, entre quelques soucis techniques ici ou là, un trop grand nombre de concepts mis en oeuvre (on a l’impression que le studio a gardé toutes les idées qui passaient par là lors du développement au lieu de choisir/peaufiner), trop d’objets utilisables (à un moment, on ne sait plus vraiment ce qu’on a entre les mains), et un manque de rythme général, le titre ne risque pas de prendre une place importante dans votre ludothèque, ni lors des soirées entre amis. Parfois, il faut savoir rester simples afin de rallier tous les suffrages et de s’adapter à tous les publics. Et tant qu’à viser un public plus jeune, il aurait peut-être fallu miser sur les doublages en français, reconnaissables par nos chères petites têtes blondes, plutôt que de nous proposer les voix originales qui ne parleront pas à grand monde…

Dreamworks All Star Kart Racing Keyart
DreamWorks All-Star Kart Racing (Switch)
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