Dolphin Spirit: Mission Océan (version dématérialisée, v1.00.06, sortie le 28 septembre 2023), Développeur: Magic Pockets, Éditeur: Microids
Développé par le studio Magic Pockets qui s’est fait une place dans le développement de jeux pour les plus jeunes, Dolphin Spirit: Mission Ocean propose aux joueurs de percer les mystères de l’île de Maupiroa, de trouver les secrets cachés de la vie sous-marine, mais surtout de sauver l’archipel face aux dangers qui la menacent. Comme vous devez vous en douter, le jeu se veut pédagogique, avec beaucoup de ressources liées à la faune et à la flore sous-marine, et souhaite avant tout sensibiliser les plus jeunes à l’écologie grâce à des informations documentées. D’ailleurs si les missions proposées par le jeu sont assez basiques, il y a tout de même beaucoup de textes à lire pour qui veut s’y intéresser donc il faut réussir à bien cibler l’age des enfants à qui vous souhaitez offrir le jeu (je dirais à partir de 8 ans).
Le scénario commence par vous proposer d’incarner un jeune homme (Avi) ou une jeune femme (Pava), ce qui devrait permettre aux joueurs de mieux s’identifier au protagoniste. Accompagné de Keanu, un dauphin que vous allez libérer très tôt dans l’aventure, de votre grand-père de des membres de l’association de protection des fonds marins, c’est à vous d’aider à nettoyer l’île, à sauver les animaux et à rendre à l’île son cadre de vie paradisiaque.
D’un point de vue graphique, le titre est sympathique, très coloré, mais ce n’est pas non plus l’effet “wahou”, avec pas mal de textures pas franchement folichonnes et des modélisations 3D qui laissent parfois à désirer. L’intérêt du titre est bien entendu ailleurs, et cela ne nuit pas vraiment à l’immersion. On évitera également de trop s’attarder sur la maniabilité ou sur certaines décisions prises par rapport aux décors/environnement: tout cela aurait mérité un peu plus de polish ou de tests qualité…
Parmi les activités qui vous feront passer un peu de temps sur l’île, il y a notamment la prise de photographies des espèces (souvent protégées) rendue possible grâce à un appareil photo étanche (pourquoi pas). Les photos obtenues servent également à débloquer de nouvelles informations (sur la pêche durable et le réchauffement climatique par exemple dès le début) ou à dévoiler les secrets de l’île. Et quand l’appareil photo commencera à vous ennuyer, vous aurez également une montagne de déchets à ramasser ici ou là, ou des réparations à effectuer. Car tout n’est pas rose sur cette île et il va falloir remettre tout cela en ordre !
Mais bien évidemment, une autre grosse partie du jeu sera au coeur des fonds marins divisés en plusieurs zones où, accompagné de votre ami dauphin, vous devrez entre autres retirer des filets, soigner des animaux ou encore ramasser des déchets (pour rester dans le thème). Ici aussi, il sera question de prendre des photos à tout va, ce qui vous permettra d’agrandir votre collection (en mode “collectionnez-les tous”) mais pour cela il faudra débloquer tous les recoins de l’île et de l’océan.
Le titre propose plusieurs options pour la vitesse des textes (lent, normal, rapide) ainsi que le choix entre plusieurs langues. D’ailleurs, ma partie était réglée par défaut sur Français du Canada alors qu’il est tout à fait possible (ou conseillé) de basculer sur Français de France. En terme de durée de vie, nous sommes sur quelque chose de standard pour un titre destiné aux plus jeunes (5-6 heures), ce qui permet aussi de ne pas trop s’en lasser au vue de ses actions répétitives….
Au final, Dolphin Spirit: Mission Ocean navigue entre deux catégories, entre le fait que ce soit une expérience vidéoludique à destination des plus jeunes, mais également pour son aspect documentaire sur des thématiques liées à l’écologie et au développement durable. Le titre est court, assez répétitif, mais également assez contemplatif ce qui fait que l’on se laisse facilement bercer par l’aventure jusqu’à son terme. Le sujet est sensible et mérite que l’on amène les enfants à s’y intéresser, que ce soit par le biais d’un jeu ou autre, et à ce niveau là, l’expérience fait mouche sans être trop moralisatrice…
