Dolmen (version physique, v1.xxxxx, sortie le 20 mai 2022), Développeur: Massive Work Studio, Éditeur: Prime Matter

Développé par le studio brésilien Massive Work Studio, Dolmen est un action-RPG à la troisième personne prenant place dans un univers de science fiction horrifique. Dit comme ça, au premier abord, ce sont plutôt des séries comme Dead Space qui vous viendraient à l’esprit, alors qu’ici l’essence même du titre le placerait plutôt dans la catégorie des Souls-like. Doit-on pour autant s’attendre à un titre trop ambitieux eu égard à la jeunesse du studio ?

Dans cet univers, le voyage spatial est devenu commun, grâce notamment aux manipulations génétiques permettant aux hommes de s’adapter à n’importe quelles conditions. Employé de Zoan Corp, notre protagoniste se retrouve quant à lui sur la planète Revion Prime afin d’y découvrir les secrets d’une race extraterrestre (Vahani) et ceux des cristaux de Dolmen possédant des propriétés interdimensionnelles. Au premier abord, le scénario parait très intéressant mais il faut avouer qu’il ne sera finalement pas très approfondi au cours de l’aventure…

Si la patte artistique est au rendez-vous, il en est malheureusement tout autre lorsque vous aurez la manette en main. Tout d’abord, il faut avouer que Dolmen aurait vraiment mérité un budget plus conséquent pour effleurer ses ambitions originelles. Et cela commence dès la création de votre personnage qui ne semble pas avoir été pensé pour une console: il a fallu que je m’y reprenne à plusieurs fois afin de comprendre comment choisir ma classe, mais aussi comment personnaliser mon personnage (couleurs).

Comme évoqué précédemment, le jeu copie allègrement toutes les mécaniques des titres de FromSoftware, que ce soit au niveau du gameplay, de l’interface, et bien évidemment de la difficulté. Côté jouabilité par exemple, vous ferez face à un personnage lent, aux attaques très (trop?) lourdes, et pronant l’utilisation de roulades pour éviter les attaques ennemies. Et comme vos ennemis sont autrement plus véloces (mais avec des animations assez contradictoires), cela ne fait que rajouter à la difficulté générale, sans parler des combats face aux boss qui sont une véritable gabegie. Et c’est sans compter sur des petits à-côté assez frustrant comme l’impossibilité de sauter ne serait-ce que de quelques centimètres, ou alors le fait que les ennemis réapparaissent après chaque mort, rajoutant une bonne dose de frustration à l’ensemble. Fort heureusement, les phases de tirs tirent (haha) un peu plus leur épingle du jeu mais pour cela il faut réussir à jongler avec les va-et-vient de votre barre d’énergie qui sera également mise à contribution pour vous soigner.

Mais il y a également de bonnes choses à retenir, comme le système de progression mis en place pour votre personnage et vos équipements: toutes les armes et armures peuvent être améliorées grâce aux matériaux glanés sur le terrain. De même, la présence d’éléments de type feu-acide-glace rajoute une bonne dynamique au gameplay. Et côté ambiance sonore, l’absence de musique dans une grande majorité du jeu renforce le sentiment général d’insécurité et d’angoisse: comme quoi le manque de budget a parfois du bon…

A noter que Dolmen propose également une partie multijoueurs qui s’avère très vite oubliable, assez bugguée et d’ores et déjà désertée.

Au final, Dolmen est difficile à juger dans sa forme initiale: le titre est truffé de bonnes intentions (le système de craft), mais propose également des mécaniques de gameplay qui le destine à un public qui ne fuira pas face à la difficulté punitive. Si le titre peut se finir en une quinzaine d’heures, rares seront les joueurs qui oseront poursuivre l’aventure jusqu’à sa conclusion, surtout que le scénario reste assez avare en développement. Nous ne savons pas encore si une suite pourrait voir le jour, mais si c’est le cas, il faudra probablement revoir la taille du studio et le budget alloué, histoire de nous proposer un jeu digne de ce qu’il souhaite nous vendre sur papier…

Dolmen
Dolmen (PS5)
6