Testé en solo sur la version commerciale de Dante’s Inferno sur PS3.
Après le succès critique et commercial de Dead Space, on aurait pu s’attendre à voir débarquer une suite assez rapidement. Mais les développeurs de Visceral Games en ont décidé autrement et ont décidé de se pencher sur la Divine Comédie pour en tirer un beat’em all 3D intitulé Dante’s Inferno…
Scénario: De retour des croisades où il a côtoyé l’horreur et la Mort, Dante doit immédiatement partir à la recherche de sa bien-aimée Béatrice, enlevée par Lucifer. Pour cela, il devra traverser les Neufs Cercles de l’Enfer correspondant aux différents pêchés que nous connaissons dont la Luxure, la Gourmandise, la Colère ou encore la Fraude. Lors de votre descente aux enfers, vous rencontrerez plusieurs personnages emblématiques du Poème tels que Minos ou le Cerbère. Mais ce n’est pas tout, car bon nombre de figures célèbres résident également en Enfer et vous devrez profiter de votre aventure pour les punir ou les absoudre.
Graphismes: Dans l’ensemble, les artistes de Visceral Games ont réussi à retranscrire l’Enfer comme nous pouvons l’imaginer: couleurs sombres, cadavres et profusion de sang. En outre, le moteur du jeu (une version améliorée de celui de Dead Space) reste parfaitement fluide que ce soit face à 20 ennemis ou aux énormes boss. De ce côté là, certains ennemis sont néanmoins à classer du côté du mauvais goût: choix artistique ou design raté, la question reste en suspens. Par ailleurs, deux types de vidéos se déclencheront au cours de votre aventure: certaines sont des cinématiques classiques, tandis que le majorité des séquences utilise un format dessin animé dit minimaliste permettant d’exposer plus facilement les horreurs qui vous seront contées.
Jouabilité: Je n’ai pas vraiment rencontré de problèmes pour jouer avec Dante. Le héros est assez simple à manipuler et les coups sortent facilement: Dante possède deux armes, la Faux et la Croix, qui s’utilisent aisément et vous devriez pouvoir enchainer les combos sans trop de difficultés. De plus, le système de magie a été bien pensé et permet de sortir les coups spéciaux en plein combat. En revanche, oubliez la caméra car vous n’aurez aucun moyen de la placer comme bon vous semble: les développeurs ont fait un effort pour choisir les meilleurs angles mais pour certains sauts, il se pourrait que vous pestiez contre les choix effectués par le studio. Quant au second stick, il est utilisé pour que Dante fasse des bons rapides dans différentes directions, ce qui s’avère être très utile lors de certains combats dans les niveaux de difficulté supérieurs. Enfin, sachez que vos armes et magies pourront évoluer suivant un arbre bien spécifique (Impie ou Sacré) en échangeant les âmes récoltées sur le champ de bataille.
Durée de vie: Ayant commencé le jeu au troisième niveau de difficulté (le quatrième étant à débloquer), j’ai dû redescendre au second niveau en cours de jeu du fait de la difficulté frustrante dans certaines salles et des checkpoints assez hasardeux. Dans cette nouvelle configuration, il m’a fallu 8 heures pour en voir le bout. Mais le potentiel de rejouabilité est bel et bien là, avec un nombre conséquent de Reliques à trouver, les 30 pièces d’argent, les 3 Pierres de Béatrice et les âmes damnées des personnages célèbres. Une fois le jeu terminé, vous aurez également accès aux Arènes des Portes de l’Enfer où vous devrez survivre à 50 vagues d’ennemis. De plus, Visceral Games a confirmé qu’un DLC, intitulé Le Martyre de Sainte Lucie, arrivera en avril 2010 et vous permettra de jouer en coop.
Bande son: Pour ma part, je suis tombé sous le charme de la partie audio avec des musiques complètement envoutantes mais des bruitages globalement assez classiques. Le plus gros problème vient encore une fois du doublage français qui est obligatoire si votre console est configurée de la sorte, alors que les voix anglaises sont belles et bien présentes sur le disque.
Conclusion: Dantes’s Inferno est plus qu’un clone de la licence God Of War. Comment vous expliquer que j’ai adoré l’ambiance, bien qu’assez malsaines par moment, que l’aventure m’a complètement transporté et que j’ai éprouvé les pires difficultés à lâcher la manette? Alors bien évidemment, quand on prend un peu de recul, on s’aperçoit que bon nombre de choses sont perfectibles: outre la fin du jeu, la répétitivité du titre pourrait rebuter certaines personnes. De même, l’utilisation de QTEs à certains moments clés pourront vous faire pester contre le jeu. Mais après tout, nous sommes en Enfer, non?
Note: 8/10