Pour faire simple, Leelh est un WMORPG (j’ai déjà perdu la moitié des lecteurs avec ce bel acronyme). Il s’agit en fait d’un jeu de rôle web massivement multijoueur (en 3D dans le navigateur) développé par le studio lillois 3Dduo. Le jeu sera disponible en beta ouverte courant janvier 2010 pour une commercialisation toujours calée à février 2010. Notez que Leelh est voué à se dérouler par épisodes, le premier d’entre eux vous invitant à explorer une version apocalyptique du Nord de la France. Et aujourd’hui, les développeurs nous en apprennent un peu plus sur le scénario…
[dailymotion x9d85a]Leelh, 2087
Prologue
Le 21ème siècle aurait dû être le siècle de la maturité des hommes. Après trois milles ans d’adolescence, l’humanité devait enfin atteindre sa majorité, prendre ses responsabilités et réparer ses fautes. Voilà plusieurs décennies que l’alarme avait été tirée. En vain… Les puissants continuaient de faire la sourde oreille. Bientôt, la consommation humaine effrénée, principalement en matière d’énergie, ne fit pas qu’épuiser les ressources naturelles de la planète. La course au progrès filait à mesure que la surpopulation mondiale prenait une ampleur lourde de conséquences.
Vinrent les premiers changements climatiques. D’abord insignifiants, puis de plus en plus lourds. Tous furent surpris de la rapidité avec laquelle la situation se dégradait. A l’heure où tous pensaient encore pouvoir rétablir un équilibre et freiner la course folle vers le mur qui se profilait à l’horizon, il s’est avéré que les kilomètres à parcourir étaient moins nombreux que les plus alarmistes ne l’avaient imaginé.
Le grand changement
La température terrestre monte irrémédiablement. Les glaces fondent et libèrent d’importantes quantités d’eau qui viennent grossir les océans, engloutissant les villes côtières, balayant des archipels entiers. Loin d’avoir réussi à protéger la biodiversité, l’humanité regarde tristement la majeure partie des espèces végétales et animales disparaître, du moins dans leur formes naturelles. L’équilibre est rompu jusque dans ses bases les plus absolues : l’oxygène, maître de la vie sur terre, se raréfie dangereusement, faute de photosynthèse suffisante.
2058.
Bilan : catastrophique.
Avenir : incertain.
Population mondiale : colossale.
Mais les guerres qui sévissent sur la majorité du globe se chargent de faire baisser le chiffre. L’Homme est devenu bien pire qu’un loup pour l’Homme. Il est devenu son propre bourreau. La terre, épuisée par la masse grouillante qui l’arpente, ne peut plus fournir. Le manque cruel de terres arables, de bêtes saines et d’eau pousse les États à investir dans l’expérimentation agro-alimentaire. Le clonage animal se développe. La chimie prend le pas sur les cultures.
Le jour où
Le mur. Violent. Inattendu. Un cataclysme qui s’abat et qui ramène la civilisation humaine à l’âge de pierre. Ce jour-là, alors que les bâtiments s’écroulent, que les avions s’écrasent, que les voitures foncent aveuglément à travers les villes et que des hordes de gens fuient, piétinant tout sur leur passage, ce jour-là… l’humanité meurt dans un cri.
Et après ?
Quelques miraculés survivront. Pour un temps, du moins. Anéantis par la mort de leur famille et de leurs proches, certains n’auront pas le courage de continuer à vivre dans un monde en ruine. Les autres subiront les réactions en chaîne qui modifieront en profondeur la topographie du monde. Pour ceux qui vont rester, rien ne sera plus comme avant. Alors, seule comptera la survie, cette lutte de chaque seconde où chaque pas peut faire basculer l’infime balance du destin de la vie précaire à la mort. D’abord, manger et dormir. Enfin manger… avaler sans faire attention au goût… tout ce qui peut permettre de tenir un jour de plus.
Une chose est sure : ce n’est pas la surpopulation qui posera problème…