Tomb Raider, durée 1h58, au cinéma le 14 mars 2018, réalisé par Roar Uthaug, avec Alicia Vikander, Dominic West, Walton Goggins, Daniel Wu, Kristin Scott Thomas, Emily Carey, …
Lara Croft, 21 ans, n’a ni projet, ni ambition : fille d’un explorateur excentrique porté disparu depuis sept ans, cette jeune femme rebelle et indépendante refuse de reprendre l’empire de son père. Convaincue qu’il n’est pas mort, elle met le cap sur la destination où son père a été vu pour la dernière fois : la tombe légendaire d’une île mythique au large du Japon. Mais le voyage se révèle des plus périlleux et il lui faudra affronter d’innombrables ennemis et repousser ses propres limites pour devenir “Tomb Raider”…
Après deux volets sortis au début des années 2000 (Lara Croft: Tomb Raider en 2001 et Lara Croft : Tomb Raider, le berceau de la vie en 2003) avec Angelina Jolie dans le rôle de l’aventurière, Lara est de retour cette année au cinéma dans un long métrage sobrement intitulé … Tomb Raider. Après les reboots dans l’univers des jeux vidéo, place aux reboots au cinéma; et l’analogie ne s’arrête pas là puisque cette nouvelle version tire beaucoup d’éléments du reboot vidéoludique de 2013 …
En 2009, Richard Croft (Dominic West) disparait alors qu’il était (une fois de plus) parti en mission, laissant derrière lui sa fille Lara, son manoir, sa compagnie et sa fortune colossale. La jeune Lara l’ayant assez mal vécu, elle décide de ne pas toucher à la fortune de son père, certaine qu’il finira par revenir, et vit de petits boulots comme tout un chacun, en attendant le retour du père prodigue. Mais une découverte dans le tombeau familial va l’amener à prendre un changement de vie radical …
Si vous avez déjà joué au reboot de la série en 2013 sur consoles, sachez que ce nouveau volet cinématographique s’inspire largement de ce dernier : une Lara jeune et vulnérable, un bateau nommé Endurance, une île mystique, la déesse Himiko, un arc, des flèches, un piolet, et j’en passe ! Et cette fois-ci, c’est la charmante Alicia Vikander qui a été choisie pour incarner Lara : un excellent choix si vous voulez mon avis puisqu’elle réussit à redonner un peu de fraicheur au personnage et à le rendre beaucoup plus intéressant que celui d’Angelina Jolie !
Pour éviter de trop vous en dévoiler (en même temps ce n’est pas un thriller), sachez que le film se décompose en trois parties assez distinctes. Pour commencer, nous allons découvrir Lara dans sa vie de tous les jours, vivant en colocation et obligée de vivre de petits boulots (coursière) pour subvenir à ses besoins (et éviter de récupérer la fortune familiale). C’est d’ailleurs à ce moment que nous allons rencontrer Ana Miller (Kristin Scott Thomas), devenue la tutrice légale de Lara après la disparition de son père. Et si comme moi vous regardez beaucoup de films ou de séries, vous allez rapidement comprendre qu’elle est très (très) louche et qu’il y a certainement un lien avec l’organisation Trinity (ici on reboucle avec le jeu Rise of the Tomb Raider) qui cherche à prendre le contrôle absolu sur le Monde.
La seconde partie du film se déroule en Asie et nous invite à découvrir Lara aux prises avec une tempête dans l’Océan Pacifique, puis avec des mercenaires une fois échouée sur une île pas franchement accueillante. Au contraire de certains films qui essayent de vous faire passer les méchants pour des copains durant une heure, ici Mathias Vogel (Walton Goggins) montre très rapidement son véritable visage : sadique, esclavagiste et sans coeur. Il n’en fallait pas plus pour détester le personnage ! Et même si la suite fait retomber quelque peu le soufflet, on trépigne d’impatience que Lara le recroise pour lui décocher une flèche !
Enfin, la dernière partie du long métrage se concentre uniquement sur l’exploration de la tombe d’Himiko, avec notamment une succession d’épreuves qui devraient vous rappeler Indiana Jones et la Dernière Croisade. Pas certain que ce soit la meilleure partie du film dans son déroulement, même si elle permet à Lara de démontrer ses qualités sportives qui seront certainement de véritables atouts dans les prochains films. A ce propos, sachez que Lara passe une bonne partie de son temps accrochée avec une main au moindre obstacle qui se dresse devant elle : étant donné qu’elle semble encore un peu frêle, pas certain que ce soit véritablement crédible, surtout que la séquence se répète (bien trop) souvent … On prendra donc cela comme une référence (poussive) aux acrobaties de Lara dans les jeux vidéo, en croisant les doigts pour que sa souplesse/dextérité soit mieux exploitée par la suite.
Au final, ce Tomb Raider restera dans mes souvenirs comme un film agréable, loin du nanar que certains essayent de nous vendre depuis la publication des premiers posters ou bande-annonces. C’est un excellent reboot en tant que tel et il ne reste plus qu’à espérer que le succès commercial soit au rendez-vous pour qu’une suite voit le jour; car oui, je veux encore revoir Alicia Vikander dans la peau de Lara …