John Carter, durée 2h20, sortie cinéma le 7 mars 2012, réalisé par Andrew Stanton, avec Taylor Kitsch, Lynn Collins, Samantha Morton,…
En 1917 sortait “Une Princesse de Mars“, premier roman du Cycle de Mars écrit par Edgar Rice Burroughs, également connu pour avoir créé le personnage emblématique de Tarzan. Dix autres volumes verront le jour pour ce qui reste à ce jour l’une des séries les plus prolifiques dans le domaine de la science-fiction. Après avoir longtemps été perçue comme une oeuvre impossible à adapter au cinéma, bien que ses fondations furent à l’origine de nombreuses sagas cinématographiques, c’est finalement en janvier 2010 qu’a débuté le tournage de John Carter sous la direction d’Andrew Stanton, lauréat par deux fois d’un Oscar (Le Monde de Nemo, Wall-E). Et pour sa première réalisation “live”, Andrew Stanton a eu l’occasion de laisser parler son talent grâce à un budget (très) confortable de 250 millions de dollars…
L’ancien capitaine John Carter, las de la guerre civile qui ravage les États-Unis en cette fin de XIXe siècle, se retrouve mystérieusement envoyé sur la planète Barsoom, où il se laisse entraîner malgré lui dans un terrible conflit entre Tars Tarkas et la fascinante princesse Dejah Thoris. Dans un monde au bord du gouffre, Carter redécouvre son humanité en prenant conscience que la survie de cette planète et de ses habitants est entre ses mains.
En 1881, le Capitaine John Carter, ancien officier confédéré durant la Guerre de Sécession, se traine de saloons en bars afin d’oublier la mort tragique de sa femme. Après une course poursuite effrénée à dos de cheval pour échapper aux Indiens lancés à ses trousses, John Carter (Taylor Kitsch, aperçu dans la série Friday Night Lights) trouve refuge dans une grotte et, par un concours de circonstances assez extravagantes, se retrouve transporté sur une planète pas si lointaine : Mars, plus communément appelée Barsoom dans la saga. Là, il devra faire face à la différence de gravité et ses aléas (sauts gigantesques, force accrue, …) mais également à la population locale ! A commencer par les Tharks, une étrange race d’extra-terrestres verdâtres pourvus de quatre bras et de défenses, intégralement animés par les dieux du numérique…
[dailymotion xmpu98]Mais Barsoom, c’est aussi une cité, Hélium, sous la menace du tyran Sab Than (Dominic West), ce dernier étant prêt à décréter un cessez-le-feu s’il obtient la main de la Princesse Dejah Thoris (Lynn Collins, vue dans True Blood). Vous l’aurez compris : John Carter va, bien malgré lui, voler à la rescousse de la Princesse pour une amourette qui aurait pu friser le ridicule, mais qui réussit à éviter les travers habituels. Bien évidemment, entre le héros musclé, la princesse au regard ravageur, la mascotte rigolote et le vilain de service pas si méchant que ça car manipulé, le film ne réussit pas à éviter les personnes caricaturaux. Cette guerre planétaire sera néanmoins l’occasion d’assister à de nombreux combats, très bien chorégraphiés et assez spectaculaires, mais également à des joutes aériennes mettant aux prises maintes aéronefs, ainsi qu’à la mise en avant d’un bestiaire particulièrement étoffé, doté de créatures toutes plus étranges les unes que les autres! Mentions spéciales au pseudo-chien-lézard Woola et aux Grands Singes Blancs que John Carter devra affronter au coeur d’une arène…
Si côté effets spéciaux, il n’y a finalement pas grand chose à redire, c’est encore une fois la 3D qui est à montrer du doigt tant elle s’avère inutile (voire brouillonne lors de certains plans), et je ne saurais que trop vous conseiller de voir le film dans des conditions que je qualifierais de “normales”. Et pour ceux qui n’auront pas trouvé le temps trop long (il faut avouer qu’il y a quelques longueurs) et qui auront bien pris le temps d’appréhender le récit, la fin réserve une très bonne surprise permettant de faire le lien avec les événements de la première demi-heure ! Il ne reste plus qu’à espérer que John Carter, le film, saura trouver son public car deux suites sont d’ores et déjà prévues si le succès est au rendez-vous…
Note: 7/10